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La nourriture et le sacré – Calendrier interreligieux 2007/2008
La nourriture et le sacréIndissociable de la vie et de la mort, la nourriture constitue une donnée fondamentale et mystérieuse de l’humanité. Sur toute la planète et depuis des millénaires, religion, culture et alimentation sont intimement liées. Non seulement le repas a souvent valeur de rituel familial ou social, mais la plupart des traditions religieuses prescrivent ce qu’il convient de consommer et parfois même définissent la manière d’apprêter les aliments. On ne mange pas n’importe quoi n’importe comment, et le choix des mets dépend grandement du milieu socio-culturel. Dans bon nombre de traditions de l’Antiquité, on attribuait un caractère sacré à la nourriture. Elle était considérée comme un don des divinités, à l’égard desquelles il convenait d’exprimer sa reconnaissance par des prières et des offrandes. La nourriture revêt aussi une dimension symbolique et sacrée dans la mesure où certains aliments – offerts, sacrifiés ou bénis – sont réputés établir un lien entre l’humain et le divin. Entre interdits alimentaires et nourritures célestes, jeûnes collectifs et repas de fête, restos du cœur et ascèse personnelle, la nourriture est à la charnière du sacré et du profane; elle marque une identité et permet une communion. N’est-elle pas, sous toutes les latitudes, ce qui relie aux autres et fait grandir? |
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